Après une nuit en Ferry pour joindre la Patagonie, nous arrivons sur Chaitén ou le mauvais temps est toujours au rendez-vous. Brouillard, pluie, et vent ne nous quittent plus. Mais on peut malgré tout apercevoir d’immenses montagnes qui se dressent devant nous comme des murs, le calme qui y règne est stupéfiant… Dès nos premiers pas sur en terre « Patagonnienne » on ressent que seule la nature y fait sa loi. Tout est beaucoup plus sauvage (avec notamment des attaques en masse par nos vieux amis les moustiques et autres taon. )

D’ailleurs, la « carretera austral », cette route de 1200 km de long traversant des paysages somptueux a été très difficile à construire: « il fallut tracer un chemin dans des bois, entre des hautes falaises épousant des fjords, relier des vallées, sauter des gorges, des rivières torrentueuses,des lacs.. le tout dans un climat marqué par de fortes pluies » peut on lire dans un guide touristique.

Il y aussi la ville de Chaitén. L’impression à notre arrivée de suite après le ferry est étrange. la ville semble éteinte, sans vie malgré l’attrait touristique très fort de cette région. On aperçoit les maisons détruites, très peu d’animation, et on croise beaucoup plus de touristes que de locaux.. C’est le tremblement de terre de 2008 qui a ravagé la ville qui explique cela. Une américain ayant vécu de longues années à Chaitén avant la tragédie, vient s’asseoir à notre table, un soir ou il était difficile de rester dans notre van, face aux fortes bourrasques et la pluie diluvienne. Un peu plongés dans la pénombre de l’hospedaje, il nous explique revenir dans la région pour retrouver un ami dont il a perdu contact depuis. Mais sans succès, cet ami de longue date a quitté les lieux sans savoir ou il est a pu aller exactement. The old man semble un peu déboussolé, ému..

Le volcan « Chaitén », le bourreau de la ville, est accessible et une dure ascension nous a permis d’arriver jusqu’au cratère, ou un impressionnant dome de lave sèche nous attend. Le diamètre serait de 3,5 km. Le fort brouillard nous empêche de prendre des photos malheureusement.

Mais après la pluie, le beau temps ou nous avons basculé dans une toute autre ambiance: le lac Yelcho, paradis des pêcheurs nous a offert un spectacle somptueux, tout comme le glacier michimahuida. Epoustouflant.

3 jours c’est le temps que nous avons passé aux alentours de cette ville, puisque nous devions prendre un nouveau ferry. Une nouvelle catastrophe, toute récente, a détruit en partie la carretera, dévastant au passage un village et ses habitants. Il faut donc contourner la route et le seul moyen c’est le bateau.

Pour le prendre une file d’attente interminable. Le gouvernement n’ayant pas encore eu le temps d’allouer tous les moyens pour répondre de cette catastrophe. Nous avions réussi à réserver, mais pour les autres, les chances d’embarquer dans le ferry avec leur véhicule sont faibles..Certains commencent à poser la tente juste devant, et s’apprêtent à attendre 24h supplémentaires, toujours sans certitudes d’embarquer.

C'est dame nature qui décide ici.