Ci-dessus photo de la manifestation "Mar Para Bolivia"



L’évènement de ces dernières semaines pour nous était notre passage en Bolivie, un pays à part et doté d’un charme certain.

Tout d’abord, le passage de frontières était assez redouté, certains voyageurs que nous avons croisé nous promettaient l’enfer : « attention , la police bolivienne est corrompue » , « faites gaffe à vos affaires, qu’ils ne vous dérobent rien », « ils peuvent vous demander de payer un supplément, n’acceptez pas.. » , « les fouilles sont interminables », « méfiez vous des Boliviens, gardez toujours l’œil » avons-nous entendu à plusieurs reprises, sans compter ceux qui nous expliquent ne pas vouloir passer par la Bolivie, ayant un peu la trouille, à cause de l’hygiène alimentaire ou de la supposée violence.

Pas très engageant donc, mais nous décidons de ne pas prendre pour argent comptant tout cela, il y a des bons et des mauvais partout nous disons-nous. Et nous avons bien fait..

 Le passage à la frontière s’est fait d’une traite, rapide, efficace, on a même eu le loisir d’échanger et plaisanter avec la douane argentine et la police bolivienne.. « Jadore les femmes françaises », nous sort même le douanier, « bon voyage, prenez soin de vous », en ce qui concerne la police bolivienne.

On est pour le moment bien loin de l’enfer annoncé.


Il y a ensuite l’arrivée dans la ville Tupiza, le choc culturel est total. « Un joyeux bordel », surtout en terme de circulation routière, ou les feux ne servent pas à grand-chose et le « code de la route »ne doit pas vouloir dire grand-chose pour la plupart, des coups de klaxons de tous les côtés, et pour ce qui est du passage des uns et des autres ça se fait un peu au feeling et au bon vouloir de chacun. Les rues sont bondées, remplies de petits vendeurs ambulants, qui vendent denrées alimentaires. Ca grouille de monde, c’est bordélique et ca fait plaisir, tout nous parait plus humain, l’ambiance est conviviale est chaleureuse, il y a des concerts ci ou la, les gens échangent entre eux, rigolent..


 Nous, les deux « white, les deux blancos » nous sentons à l’aise et pour notre première soirée après avoir beaucoup roulé, on peut dire qu’on a pris une petite gifle. On croise beaucoup d'Européens aussi malgré tout et de français. Pas vraiment ceux-la que nous souhaitons rencontrer.. "Quand y'en a un, ça va, c'est quand y'en a plusieurs.."


Un pays plus pauvre c’est sur, mais beaucoup plus social aussi.


Notre deuxième destination est Potosi, à 160km plus au Nord. Après une nuit passée dans le fourgon, on décide d’aller visiter cette ville, on est rapidement attirés par des chants, on se rapproche, et on arrive sur la place principale. Un monde impressionnant s’est amassé, toutes classes d’âges rassemblées. « MAR PARA BOLIVIA », « MAR PARA BOLIVIA », s’exclame la foule. Il s’agit en fait d’une manifestation, qui ressemble bizarrement à une fête (une dame nous expliquera que la Bolivie veut régler ce conflit dans le dialogue et non par la violence). La Bolivie veut en fait récupérer des terres au chili et notamment une partie de l’océan pacifique, qui présente bien sûr des enjeux stratégiques et économiques importants pour ce pays pauvre, pour développer notamment la pêche, exporter le minerai ou le gaz naturel. La Bolivie avait perdu ces terres lors d’une guerre contre le Chili en 1879.

Ce conflit se réglera devant une cour internationale, et durera 9 jours

Un drapeau de 200 km de long à même été déployé le long d’une route des Andes en Bolivie, tenu par des milliers de Boliviens et militaires..


La ville de Potosi est superbe, et donne accès à de superbes points de vue, à plus de 4000 m d’altitude.

j’ai eu droit pour ma part à une bonne Tourista pour me souhaiter la bienvenue. L’altitude toujours entre 3000 et 4000 mètres en général n’est pas de tout repos également, mais passé quelques jours engoncé dans mon lit, on s’apprête à repartir de plus belle, direction La Paz après un petit crochet par la capitale Sucre…